Tous mobilisés pour une eau de qualité!

Distribuer une eau de qualité aux usagers et au meilleur prix, limiter les rejets polluants dans le milieu naturel… Telles sont les missions fondamentales de notre Métropole. Mais la tâche est ardue, les eaux que nous rejetons sont polluées par de nombreuses substances et notamment par ce que l’on appelle des micropolluants, des composés susceptibles d’être nocifs pour les organismes vivants (et notamment pour les hommes) et présents dans des quantités infimes dans l’eau (de l’ordre du microgramme soit l’équivalent d’un sucre dans une piscine olympique).

Ces micropolluants son omniprésents dans notre vie de tous les jours: shampoings, savons, médicaments, produits anti-puces, déodorants, détergents, peintures…. mais sont aussi produits dans l’agriculture ou les services de santé par exemple et finissent dans l’eau que nous rejetons. Ils sont en majeure partie éliminés par nos stations d’épurations dont les performances ne cessent de progresser mais certains pesticides (atrazine, glyphosates…), métaux (parfois présents naturellement dans la nature et vecteurs de pollution) et certains produits pharmaceutiques et cosmétiques (hormones, résidus d’antidépresseurs…)  ne sont que peu affectés par leur passage en station d’épuration et finissent dans le milieu naturel où ils perturbent l’écosystème. Une partie aura aussi des effets sur notre organisme, c’est le cas par exemple des perturbateurs endocriniens qui ont des conséquences sur notre reproduction.

Face à ce constat, Bordeaux Métropole pilote dans le cadre d’un appel à projet national remporté par les équipes bordelaises le projet REGARD (REduction et Gestion des micropolluAnts sur la métRopole borDelaise) cofinancé par l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques) et l’Agence de l’eau Adour Garonne à hauteur de 3,3 millions d’euros. Le suivi du projet est assuré par  SUEZ environnement, Cap Sciences ainsi que des chercheurs du CNRS, de l’Université de Bordeaux, de l’Université Bordeaux Montaigne et de l’IRSTEA.

REGARD a vocation a:

  • Mieux identifier les sources de micropolluants dans la Métropole pour agir en amont et réduire les émissions
  • Comprendre l’impact de ces polluants sur le milieu naturel.

regard-eaux-usees

Pour ce faire, 60 sites de prélèvement ont été mis en places sur la Métropole (voir carte ci-dessus) dans différentes configurations (sorties d’eaux usées domestiques, industrielles et hospitalières, sorties de stations d’épuration, en milieu naturel et en entrée d’eaux pluviales). Une enquête est aussi menée auprès des citoyens pour évaluer leur connaissance et leurs habitudes de production de ces micropolluants. L’étude fera ensuite l’objet d’un plan d’action opérationnel à destination de l’ensemble des acteurs (collectivités, émetteurs de micropolluants…).

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